Appel à projet:
CRÉATION D'UNE FRESQUE SUR LA GARE D'ANGERS ST LAUD
Note d'intention :
L’idée principale de ce projet est d’évoquer les attraits de la ville d’Angers, plutôt que de promouvoir ses qualités par une représentation littérale de ses spécificités. À l’image publicitaire, j’ai préféré la construction d’une image originale, qui laisse des possibilités d’interprétation libres. L’élaboration de ce décor panoramique in situ a été animée par l’envie de transcrire par des moyens graphiques et de couleurs la vitalité et la richesse de cette ville. Ainsi, on peut observer une forme de profusion graphique, mais qui est organisée visuellement, proposant au spectateur des chemins de lecture variés. Les courbes, les lignes, les rythmes du végétal et de l’architecture ont inspiré la composition générale. Les éléments imaginés d’architectures classiques et modernes sont un clin d’oeil à la fois au nouvel aménagement contemporain du site, mais aussi au patrimoine historique de la ville. Des motifs graphiques évoquent le territoire angevin : l’eau (la Loire), les feuilles d’hortensia (plante emblématique de la ville) dessinent le « A » du mot Angers ; le bleu rappelle les tapisseries de l’Apocalypse; la nature, la faune sont présentes. Le caractère organique du dessin évoque une ville en mouvement et son dynamisme. Cette « carte postale de la ville d’Angers » est d’un genre particulier : elle associe un graphisme frontal et des représentations en perspective. Le regard est invité à plonger dans la profondeur de l’image ou à contempler le décor dans la surface du plan. Selon le point de vue que le spectateur adopte, il choisira son entrée dans la fresque. Celle-ci pourra s’apprécier dans sa globalité, se donnant en un tout, ou encore inviter le regard à déambuler au travers des multiples détails. La couleur et le noir et blanc se combinent afin d’allier le graphique et le pictural, et permettent de créer un choc visuel.
La réalisation :
Le médium/peinture permettra de réaliser cette fresque. Le fond bleu fera l’objet d’un dégradé. Il ira des bords de la fresque jusqu’à l’emplacement du mot « Angers » (quasiment au centre), du bleu foncé au blanc/lumière, pour que le nom de la ville se détache nettement. Ce décalage désaxe le centre réel du mur et apporte ainsi une dynamique à la composition.
Le pinceau, la brosse imiteront, tour à tour, les rendus du graphisme, à savoir : la hachure, la ligne, le trait, l’empreinte. Les couleurs seront traitées, soit en aplat uniforme, soit par l’usage de lavis associés et superposés, pour créer des transparences et de la profondeur.