Horizons Sancy est un évènement artistique de rayonnement national, s’adressant à tous les publics, avertis ou non avertis. Les oeuvres sont implantées en des lieux favorisant une mise en scène de la nature environnante. Installations in situ créées en pleine nature au sein d’un site naturel choisi, elles véhiculent un lien étroit tissé entre l’art et la nature.

La proposition plastique

La forme bouteille/édifice :
Édification d’une forme qui évoque un objet du quotidien, la bouteille d’eau.
La bouteille subit un changement d’échelle qui permet au regardeur de l’interpréter, de l’imaginer comme un édifice. Elle est tronquée et implantée dans une position oblique, partiellement enterrée.
L’inclinaison de la bouteille confère à celle-ci un caractère de vestige, s’enfonçant dans le sol.
Des structures représentant une table de camping et deux chaises sont positionnées à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice/bouteille.

La matière :
L’utilisation de la branche naturelle pour construire ces formes évoquant des objets industriels crée un contraste et peut susciter l’idée d’une transmutation du manufacturé par le naturel.
La disposition des branches privilégie l’aspect ajouré et crée un contraste entre le monumental et le léger, entre l’ouvert et le fermé.

La table de camping et les deux chaises :
La présence de ces objets n’est pas anecdotique. Ils sont la métaphore d’une présence humaine possible, passée ou future, et sont envisagés comme une ouverture sur l’imaginaire et le rêve. La mise en scène des objets en rapport à l’édification de la bouteille propose un trajet visuel de l’intérieur vers l’extérieur et de l’extérieur vers l’intérieur et résonne avec le site choisi.
De ce fait, le regard glisse de l’intime (l’espace intérieur), de la solitude, de la chaise vide au centre de l’installation vers l’autre chaise lui faisant face (espace extérieur). Ce déplacement onirique suggère l’idée d’une rencontre possible, d’un moment où le repas est partagé dans la nature.

Au delà de l’image prosaïque (objets archétypaux du voyage, du tourisme, de la consommation du paysage), c’est la question du mouvement des images entre elles comme déclencheur d’un imaginaire poétique que les objets et leur matière mis en espace peuvent susciter.